Le bilan graphomoteur

Après une petite prise de contact avec l’enfant et ses parents, nous faisons plus ample connaissance, nous regardons les derniers devoirs de l’enfant et nous parlons des difficultés présentes.

Celui-ci aura à effectuer quelques tests de vitesse, il écrira la « lettre à l’ami », pourra dessiner un bonhomme, etc…Tous ces premiers exercices constitueront le bilan.

Ce qui me permettra ensuite d’établir ou non un diagnostic de dysgraphie.

Les séances

Si dysgraphie il y a, l’enfant peut entamer sa rééducation.
Les séances ont lieu une fois par semaine, le même jour, généralement la même heure, et durent 45 mns.
L’enfant aura des exercices graphiques à faire uniquement pendant sa séance, il n’y a pas de travail à la maison, mais juste quelques conseils donnés à la fin de chaque séance pour ne pas oublier les exercices et les progrès réalisés.

La durée de la rééducation dépend surtout de la motivation de l’enfant, et du degré de dysgraphie. Cela peut aller de quelques mois à une année scolaire ou un peu plus.

Pour des enfants en début de scolarité et d’apprentissage de l’écriture et de la lecture (CP, CE1), une rééducation peut s’avérer nécessaire et consiste surtout en une aide très bénéfique au démarrage de ceux qui peuvent avoir des difficultés graphiques.

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Quelques exemples

Par exemple, pour Albéric, 6 ans qui rentre au CP et a un peu de mal à démarrer son apprentissage de l’écriture. Il est vif, très motivé, possède une forte énergie et ne se lasse pas d’écrire, les progrès sont alors rapides et « la graphothérapie d’aide à l’apprentissage » est très concluante.

Pour des adolescents très motivés en général par la venue proche des examens de passage de fin de cycle, c’est plus rapide, une dizaine de séances suffit la plupart du temps.

Par exemple, pour Clara, 12 ans, 5ème, son graphisme en script très soigné, clair et déjà personnalisé, la ralentissait et elle avait parfois du mal à finir ses interrogations écrites dans les temps ; l’écriture cursive (liée) lui a permis d’accélérer sa vitesse et de ne plus avoir d’appréhension. (Le bilan de Clara, sa 7° séance)

Pour les adultes, cela dépend de leur demande :
Leur écriture actuelle ne leur convient pas, alors ils évitent d’écrire, et disent souvent « oh, j’ai une écriture horrible ». Ils ont peut-être eu un accident ou un problème de santé qui a altéré la vitesse ou l’aisance de leur graphisme. Un entretien et l’examen de leur écriture détermineront s’il y a lieu de débuter une graphothérapie.

Par exemple, le graphisme de Mathias ne le satisfaisait pas ; il voulait que celui-ci soit plus lisible et esthétique. 4 séances ont été suffisantes pour le réconcilier avec le plaisir d’écrire.
(Mathias : 24 ans, avant et sa 4° séance)