Les différentes dysgraphies

Laissons Julian de AJURIAGUERRA* vous donner la définition de la dysgraphie :

« Est dysgraphique tout enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience ».

( * T1 l’écriture de l’enfant. T2 l’évolution de l’écriture et ses difficultés. Edit. Delachaux et Niestlé)

Bien au contraire, les enfants précoces sont souvent dysgraphiques. Vous voilà rassurés, donc parlons maintenant de ces dysgraphies :

dysgraphie
Les dysgraphies lentes et précises

Par souci de précision, l’enfant s’applique et à tendance à décomposer ses lettres, ce qui ralentit considérablement le tracé. Il perd du temps et se fatigue.

L’exemple d’Ilian, Ilian a 8 ans et est en début de rééducation, il est en CE2

Bilan Ilian

25 ème séance

Les Dysgraphies impulsives

L’enfant va trop vite, et le tracé perd de sa structure, les lettres sont projetées sur la droite, écrasées, déformées, le résultat est souvent illisible.

Adrien 11 ans, CM2 (avant) début de rééducation Décembre 2005

Adrien (après) fin de rééducation Juin 2006

Adrien 11 ans, avant

Adrien 11 ans, après

Gauthier 11 ans 6ème (avant) début de rééducation Novembre 2004

Gauthier (après) fin de rééducation Juin 2005

Gauthier avant

Gauthier après

Les dysgraphies raides

L’enfant se crispe sur son stylo, la position des doigts sur ce dernier étant incorrecte, l’écriture est raidie, souvent étrécie, contrainte et ralentie.

Position incorrecte

Position correcte

Priscille travaille très bien en classe, mais ne peut plus écrire car elle ne tient pas son stylo correctement, ce qui entraîne vite une crispation et une douleur ralentissant le graphisme.

Priscille 11 ans, 6ème bilan de février 2010

Priscille 13ème séance juin 2010

Priscille 11 ans, 6ème bilan

Priscille 13ème scéance

Les dysgraphies molles

Le tracé est relâché, manque de structure, on peut noter des confusions de lettres mal tracées ou inachevées, une mauvaise liaison des lettres entre elles, l’ensemble est négligé et sans tonus.

Laurent 14 ans 4ème bilan mars 2009

Laurent 4ème séance mai 2009

Bilan mars 2009

Laurent 4ème séance mai 2009

Exemple de micro-graphie

André 17 ans, terminale (avant) début de rééducation Décembre 2004

André (après) fin de rééducation Avril 2005

André 17 ans

André après

Exemple de dysgraphie soudaine due au stress

Ségolène 18 ans, Prépa littéraire, (avant) début de rééducation Novembre 2006

Ségolène (après) fin de rééducation Février 2007

Ségolène 18ans

Ségolène après

Quelques exemples d’écritures dysgraphiques avant et après une rééducation

Alexis : avant • après • maintenant

Alexis avant

Alexis après

Alexis maintenant

Basile :

Basile avant

Basile après

Nicolas :

Nicolas avant

Nicolas après

Les enseignants ne sont pas satisfaits de l’écriture de votre enfant, parfois ils sanctionnent ses devoirs et enlèvent des points pour l’ écriture et le soin.

Votre enfant est fatigué de tenir son stylo, se plaint d’avoir mal au poignet, ne sait pas s’il doit écrire de la main droite ou de la main gauche, perd du temps en s’appliquant, refuse le modèle scolaire (dysgraphie réactionnelle).

Ne mettons pas de côté la mauvaise tenue du stylo, la position incorrecte du corps.

N’oublions pas non plus la venue d’un petit frère, le décès d’une grand-mère ou d’un grand-père, un divorce survenu depuis peu…

L’enfant ressent fortement ces situations difficiles et parfois aura besoin d’un peu de temps pour « digérer » ; pendant ce temps effectivement, son écriture sera le reflet de son état d’esprit. (Dysgraphie réactionnelle).

Toutes ces raisons peuvent vous inciter à entamer une graphothérapie ou rééducation de l’écriture, alors comment cela se passe t’il ?